Targui
Un peu comme le targui de mon desert,
Dans ces étendues inconnues tu erres.
Suis ce chemin, et le bout n'en finit plus,
Moi même des provinces, exploré je n'ai pu.
Targui, sans un bruit, longe les dunes de sable
Cesse d'avancer aux oasis les plus aimables
Car les autres fort secrètes sont intouchables
Même si hôte de ses lieux, espaces impénétrables.
Targui, comme une leçon sur le bout des doigts,
Tu connais la Terre, le Ciel, les Etoiles,
Tu m'émerveilles, je t'adule même parfois.
Tu m'envoûtes, tu m'enveloppes d'un voile.
Dans un tissu bleu, blanc ou noir tu es,
Les tempêtes tu assailles avec bravoure
Pour en apprécier ainsi les moindres contours
Quand tout est au calme, quand tout est en paix.
Extrais les essences subtiles de ma chair
Sans pillier la source de ton être si cher
J'entends ton corps se taire, ouvrant l'émissaire
Au son des psaumes récités il n'y a guère.
Dans ces espaces ni mot, ni phrase futile
Mais délectation et plaisir sont de l'utile
Mutine sacrifiée qui en paye le prix
Une maxime pour palper le paradis
29-30 decembre 2010